Peur de gagner ou peur de perdre, c'est en quelque sorte le même sentiment qui prédomine, à savoir, la peur.
La peur est un sentiment humain ancré en lui au plus profond de son mental. Elle est un signal d'alerte qui indique que quelque chose nous met "en danger" ou du moins dans un état d'"insécurité".
Face à ça, la plupart du temps, tu perds tes moyens, tu te sens stressé, tu peux même te sentir complétement paralysé et sans aucun moyen d'y échapper.
Pourtant, il existe bien des astuces, des techniques et des protocoles efficients qui peuvent t'aider à transcender cette peur et en faire une énergie créatrice et productives.
Ce que tu dois retenir ici, c'est que cette peur, aussi puissante soit elle, n'est qu'une arnaque de ton mental qui cherche à te laisser être dans ta zone de confort car cela le sécurise et ton mental aime se sentir en sécurité, c'est pourquoi il utilise pleins de stratagèmes pour te conforter, à sa manière, dans un état mental ou tu ne prendras aucun risque.
Pourtant, si tu veux aller au delà de tes limites pour atteindre un objectif ou un podium, il faudra bien que tu acceptes de sortir de ta zone de confort et de prendre des risques sans être totalement sûr du résultat.
"Pour moi, le mental est sûrement l’un des aspects qui comptent le plus dans notre sport, parce que tout le monde peut avoir un très haut niveau. Mais celles qui sont fortes mentalement et peuvent mieux gérer la pression sont les meilleures joueuses. J’ai toujours voulu évoluer dans ce sens". Iga Swiatek jeune Polonaise, 54e mondiale au début du tournoi, a remporté son premier titre de Grand Chelem, en battant l’Américaine Sofia Kenin (6-4, 6-1) à la finale de Rolland Garros de 2020.
"C'est vraiment pertinent en ce qui concerne la façon dont nous abordons le tennis en termes de préparation mentale. Comment rester concentré, gérer le stress et réguler vos émotions". Iga Swiatek, 19 ans, vainqueur de Rolland Garros en 2020
Abordons cette peur de perdre.
La peur de perdre concerne beaucoup de sportif. Tu t'entraines dur, tu donnes le meilleur de toi, tu uses de stratégies et tu affines ta technique mais tout ça n'enlèves pas cette peur que tu as de perdre. Pourtant, tu fais tout ton possible pour gagner mais cette peur est là, latente et prête à te déstabiliser le jour J.
Cette peur que tu développes est peut-être lié à des contreperformances que tu as eu, ou à une blessure et même parfois lié à une autre peur, celle de décevoir ton coach, tes parents, tes amis et toutes celles et ceux qui te soutiennent.
Tu peux aussi te persuader que tu vas perdre parce que ton adversaire "semble" (à tes yeux) plus fort que toi.
En réalité, tu manques simplement cruellement de confiance en toi et tu développes un discours interne négatif et limitant en te focalisant sur un résultat hypothétique au lieu de te focaliser sur ce que tu as à faire, concrètement, pour atteindre ton objectif.
C'est justement sur ces leviers que l'on va travailler en préparation mentale : confiance en soi, rituel de concentration, visualisation positive et discours interne, mis en place d'objectifs adaptés.
L'idée est de t'apprendre à te focaliser sur l'essentiel et sur les points sur lesquels tu as le contrôle et à l'inverse se débarrasser des attitudes limitantes qui te mettent en condition d'échecs.
« Perdre n’est pas mon ennemi. C’est la peur de perdre qui l’est »– R. Nadal
Abordons à présent la peur de gagner.
Je sais tu vas me dire mais personne n'a peur de gagner ! Et bien détrompes toi !
La peur de gagner existe bel et bien et elle est tout aussi limitante et paralysante que la peur de perdre. Seule son origine peut trouver sa source autrement mais le résultat est le même : contreperformance et échec à répétition.
D'ailleurs un des points communs entre la peur de perdre et la peur de gagner est souvent le fait de ne pas se sentir en contrôle durant la compétition : contrôle du trac et des émotions, contrôle du stress, contrôle du public, du regard des proches et du coach, des jurys quand il s'agit d'une sport ou "on te juge" sur ta performance, contrôle de son destin, etc....
Je pense à Julien que j'ai accompagné et qui avait alimenté sa peur de gagner par le fait que s'il finissait premier de son championnat, il partirait au pôle espoir loin de ses parents. J'avais d'ailleurs assisté à une réunion avec son coach et ses parents où il était question de son intégration au pôle espoir. Son entraineur et ses parents avaient déjà tout prévu mais étrangement Julien semblait effacé durant ces échanges où tout semblait déjà prévu à l'avance sans qu'il n'ait son mot à dire.
La vérité, c'est que Julien ne voulait pas être éloigné de ses parents ! Et c'est seulement après avoir creusé un peu avec lui, que j'ai compris que ces contreperformances n'avaient rien à voir avec ses capacités de concentration ou à répéter les efforts durant la compétition mais que tout simplement, il n'était pas prêt à faire le grand saut du pôle espoir !
Il a donc fallut réajuster ça avec les parents et le coach et croyez moi, rien n'est simple quand certains adultes ont une idée derrière la tête...
Finalement, Julien a osé confirmer et s'affirmer en exprimant la frustration qu'il vivait à l'idée de devoir partir de chez ses parents et chacun a revu ses objectifs en bonne intelligence, dans l'intérêt de Julien.
Cet épisode a été une libération pour lui. Sa peur a disparu. Julien s'est senti soulagé et a repris le chemin des compétitions sans plus jamais avoir peur ni de gagner ni de perdre et à sa grande surprise, le simple fait d'avoir ôter cette pression lui a permis de remporter des matches qu'il n'aurait auparavant jamais pensé gagner.
La peur de gagner est bien plus complexe que la peur de perdre et les raisons profondes sont souvent très éloignées du sport lui-même. Et soit rassuré, ça arrive même au meilleur dans les plus grandes compétitions.
N'as-tu jamais vu un match de tennis par exemple, où un joueur mène 2 sets à zéro et à maintes fois l'occasion de boucler le match et pourtant il finit par se relâcher, changer de tactique ou être moins précis et au final il finit par perdre 3 sets à 2 en prenant une piquette au dernier set ?!
Ou encore un match de foot où une équipe mène 2 à O à 10 minutes de la fin pour finir par encaisser 3 buts en 5 minutes.
Comme tu peux le constater, la peur de gagner est un élément à prendre en compte dans ton cheminement vers la performance et tu dois être armé pour y faire face le jour J.
"Je me figeais quand je faisais une erreur. Maintenant, j'ai toujours ces flashes de doute mais je sais les gérer: je reconnais mes pensées négatives et je les laisse filer, pour me concentrer sur l'instant présent. Cette pleine présence m'aide à gérer la douleur et mes émotions. Cela me permet de me focaliser sur ce qui est vraiment important". (Novak Djokovic)
Des solutions adaptées à chacune et chacun.
Méditation, relaxation, visualisation, discours interne, autant d'outils pratiques qui ne sont pas réservés qu'aux champions !
Un entraînement spécifique basé sur la méditation peut aider à lâcher prise pour parvenir à retrouver cet état de confiance libre de doute. Novak Djokovic pratique la méditation de pleine conscience. Il en est sans doute le meilleur représentant de cette pratique : chacune de ses journées se termine par une séance de méditation d'une quinzaine de minutes. Cet entraînement lui permet de développer trois qualités mentales essentielles au joueur de tennis, et à tout sportif : meilleure concentration, un lâcher prise efficient et une stabilité émotionnelle lui permettent de performer et de se réajuster quand le doute s'installe.
Voilà ce qu'il dit sur le fait de gagner ou de perdre :
"On ne devrait pas être aussi déçu. Gaspiller autant d'énergie à être aussi déçu. [...] je veux équilibrer ça. Dans le sens d'une stabilité́ émotionnelle. Je n'ai pas besoin de baser toute ma vie sur le fait de gagner ou perdre un match de tennis".
N'est ce pas une belle illustration d'une discours interne efficient ?!
Retrouver le gout de la victoire sans craindre l'échec après avoir travailler sur cette peur et ses origines profondes est possible si tu décides de remettre en cause ce qui alimente ta peur et si tu acceptes de l'apprivoiser et la transcender pour qu'elle ne soit plus un frein mais un moteur de motivation supplémentaire.
Pour ça, je vais t'accompagner en mettant sur table tous les éléments perturbateurs, en démontant un par un les freins qui t'amènent à avoir peur et à mettre en place des rituels de performance en utilisant des outils la méditation et la relaxation, la visualisation ou l'imagerie mentale et le discours interne afin que tu passes au travers de cet aspect limitant et que tu deviennes efficient.
Alors si tu es dans ce cas, n'hésites pas à me contacter et voyons ensemble comment tu peux faire de cette peur de gagner ou de perdre, un des éléments forts de tes prochaines performances.
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